Comment renforcer la relation parent-enfant pour mieux apprendre ?


Parentalité positive/Bien-être des enfants /

Relation parent-enfant

La relation parent-enfant 

En quoi est-ce important ? Quels sont les critères à prendre en compte pour vivre ou tenter de vivre en « connexion » avec ses enfants afin qu’ils s’épanouissent et qu’ils soient dans les meilleures conditions pour apprendre. Nous sommes des êtres humains. Il est donc normal, d’avoir de temps en temps « des hauts et des bas ».

Il s’agit plutôt d’actions à effectuer pour s’améliorer chaque jour afin de construire et d’évoluer avec nos enfants.

Un enfant stressé ou mal dans sa peau aura plus de difficultés à apprendre qu’un enfant confiant et épanoui. Cette phrase peut paraître évidente mais cela n’est pas forcément aussi simple que ça…

Plusieurs facteurs peuvent aussi intervenir autour du bien-être de l’enfant et notamment son environnement proche et moins proche, constitué peu ou prou de la façon suivante :

  • Les parents
  • Les nounous
  • Les grands-parents
  • L’école
  • Les copains…

L’environnement joue un rôle plus ou moins important sur le bien-être de nos enfants et d’ailleurs aussi sur le nôtre.

Cet article se focalisera sur la relation parent-enfant en termes de communication, je ferme donc cette petite parenthèse.

Communiquer pour améliorer votre relation parent-enfant

La communication intègre deux niveaux : le contenu et la relation. Le contenu sont les mots que vous dites à votre enfant (verbal).

La relation est l’expression de votre visage ou le langage de votre corps (non-verbal) qui peut en dire long. Par exemple si vous demandez à votre enfant comment c’est passée sa journée en faisant une « mauvaise tête », il y a de fortes chances qu’il ne réponde pas comme vous le souhaitez. De même, l’intonation, le volume ou encore le débit de votre voix (para-verbal) jouent un rôle important.

Si vous criez pour demander à votre enfant qu’il fasse ses devoirs, il est probable qu’il n’aura pas le comportement attendu ou, si cela est le cas, il ne travaillera pas de façon optimale.

Si vous portez une attention à cela, vous pourrez sans doute vous rendre compte que, ce que vous dites et ce que vous exprimez avec votre corps et votre voix peuvent parfois être contradictoires.

En tout cas, c’est le cas pour moi 😊

L’écoute active pour améliorer la relation parent-enfant

Carl Rogers, psychologue américain est le premier à avoir mis en évidence l’intérêt de l’écoute active ou « bienveillante ». La Communication Non violente et la Programmation Neuro Linguistique s’en inspirent largement.

L’objectif de l’écoute active et de mettre votre enfant en confiance afin que celui-ci se sente compris et qu’il puisse s’exprimer en toute liberté et dans le respect.

Relation parent-enfantElle consiste aussi à mettre des mots sur les émotions et les sentiments de votre enfant.

Vous êtes le meilleur exemple pour vos enfants. Ainsi, si vous demandez à votre enfant ce qu’il ressent, faites-le aussi !

Vous pouvez vous poser la question : « comment je me sens ? » et mettre un mot sur vos émotions. En fait, ce que vous pouvez demander à votre enfant, vous pouvez déjà le demander à vous-même !

Mettre des mots sur vos propres émotions aidera votre enfant à en faire de même et vous aidera à améliorer vos relations.

Quelques pistes pour une bonne relation parent-enfant

Vous êtes disponible moralement et physiquement : Si vous êtes pressés d’aller faire vos courses tout en jouant ou en expliquant un exercice à votre enfant, il y a de fortes chances qu’il le ressente et qu’il réponde d’une façon qui n’est pas appropriée. En effet, vous risquez « d’expédier » ce temps consacré à votre enfant.  Dans ce cas, choisissez plutôt un autre moment ou allez prendre l’air, par exemple, si vous ne vous sentez pas disponible.

Posez des questions ouvertes : Privilégiez des phrases du type : « Qu’as-tu apprécié » plutôt que « As-tu aimé » ? …. Les questions ouvertes permettent à votre enfant de s’exprimer plus largement et vous donnent, par exemple, des indices sur sa compréhension d’une consigne.

Vous intervenez uniquement pour lui faire prendre conscience de sa façon d’agir ou de raisonner. L’idée est qu’il trouve la réponse lui-même. Votre enfant sera en plus fier d’avoir trouvé la solution.

Cette forme de communication favorise son autonomie et sa confiance en lui. Elle lui apprend par la même occasion à communiquer avec les autres.

Aussi évitez de commencer vos questions par « pourquoi » et privilégiez-le « comment ». En effet lorsque vous dites « Pourquoi as-tu fait ça ? », cela raisonne dans la tête de votre enfant comme étant un tant soit peu inquisiteur.

Reformulez : Montrez de l’intérêt à votre enfant et gardez-vous d’interpréter ses dires.  Vous pouvez reformuler et vous exprimez sans commenter, sans jugements et sans l’interrompre. Dites des phrases du type « Si je comprends bien… » et reprenez ses propres mots. La reformulation montre à votre enfant que vous êtes attentif à ce qu’il vous dit. De cette façon, il se sent écouté et compris. Le but est de le laisser s’exprimer librement et d’améliorer votre relation parent-enfant.

Relation parent-enfant-précisSoyez précis et factuel : l’utilisation d’un langage précis évitera des erreurs d’interprétation. Par exemple, si vous dites à votre enfant « Je suis en colère », cela peut ne pas suffire.  En effet, votre enfant peut ne pas l’interpréter de la même manière que vous. Dites plutôt : « Je suis en colère car tu n’as pas rangé tes feutres dans la boîte jaune ».

Aussi, si votre enfant vous dit que Jean ne l’aime pas, demandez des précisions comme « Qu’est-ce-qui te fait dire cela ? » plutôt que « Qu’est-ce qu’il t’a fait » qui veut dire implicitement que Jean lui a fait quelque chose.  Le fait que votre enfant dit qu’il ne l’aime pas est peut-être juste une mauvaise interprétation de sa part. De même, s’il vous dit « je n’ai rien compris », vous pouvez lui répondre par exemple : « Qu’est-ce-qui-te fait dire cela » ? Dans tous les cas, évitez d’interpréter ce que dit votre enfant.

Les généralisations du type « tu ne travailles jamais » ou « tu fais toujours des fautes » posent des étiquettes sur votre enfant.  Votre enfant travaille à certains moments et il lui arrive de ne pas faire des fautes d’orthographe. Aussi, privilégiez plutôt ce qui est positif plutôt que l’inverse. Pensez à être précis dans vos propos et mettez-vous à sa place. Pensez à votre langage.

Respectez les temps de silence de votre enfant : En effet, il est peut-être en train de penser à ce que vous lui avez demandé, ne l’interrompez pas.

Observez : Soyez attentif à votre comportement et à celui de votre enfant.  Prêtez attention à ses réactions et à son comportement verbal, non verbal et para-verbal. Vous connaissez mieux votre enfant que quiconque. Vous êtes le mieux placé car vous connaissez ses mimiques, son comportement et la manière d’y répondre de la façon la plus appropriée.

Le feed-back ou retour pour une bonne relation parent-enfant

Expliquez à votre enfant que l’erreur fait partie intégrante de son apprentissage. C’est en faisant des erreurs que votre enfant apprend.

Relation parent-enfant-erreurs

N’attendez pas avant de lui faire un retour. Idéalement, le feed-back se fait immédiatement, après un exercice par exemple.

Le feed-back sert à faire prendre conscience à votre enfant de ses lacunes ou erreurs et à trouver des solutions. Un feed-back se fait sans jugements.

Vous pouvez faire deux types de retours à votre enfant :

  • Le feed-back d’appréciation du type « tu as bien travaillé » qui permet de maintenir une bonne relation mais ne donne pas d’informations pratiques.
  • Le feedback informatif basé sur les faits et uniquement les faits

Commencez à énoncer à votre enfant ses points forts et donner lui-quelques pistes d’améliorations qui pourront l’aider à trouver une solution.

Vos interprétations sont présentées comme des « hypothèses » et non pas comme des « vérités ». Par exemple dites : « Te lever plus tôt te permettrait de finir tes devoirs » et non pas « Tu ne finis pas tes devoirs parce que tu te lèves trop tard » ou « Tu n’as pas trouvé la solution parce que tu n’as pas multiplié deux par trois ».

Les pistes d’amélioration ne doivent pas être trop nombreuses.  L’objectif est que votre enfant retienne ce que vous avez dit (pas plus de trois pistes d’amélioration).

Vous pouvez aussi lui demander de reformuler ce que vous venez de lui dire.

Comme je l’indiquais au début de cet article, une bonne relation parent-enfant est une composante essentielle pour le développement de la confiance que l’enfant peut avoir en lui-même, pour permettre sa prise d’autonomie dans un environnement maîtrisé et, en général, pour des apprentissages facilités. Mais pas que cela ! Une bonne relation parent-enfant est aussi d’une grande aide dans toutes les situations quotidiennes car, qui dit bonne relation, dis confiance et écoute réciproque.

Mais qu’est-ce vraiment qu’une bonne relation parent-enfant ?

  • Elle est bienveillante et empreinte de respect mutuel ;
  • Elle est basée sur l’empathie c’est-à-dire basée sur la compréhension du ressenti de l’autre ;
  • Et dans tous les cas, elle est équilibrée. Enfants et parents apprennent mutuellement de leur relation. L’enfant et le parent se considèrent mutuellement comme des partenaires et pas comme une association dominant-dominé (quel qu’en soit le sens).

J’espère que cet article vous donnera des pistes pour vous aider à optimiser la relation avec votre enfant. Bien évidemment, tous vos avis sont les bienvenus et donc n’hésitez pas à laisser un commentaire ou à me faire part de vos témoignages !

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