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Nous entendons de plus en plus parler de l’importance de l’estime de soi ou de la confiance en soi. Mais quelle est vraiment la définition de l’estime de soi ? Et en quoi est-elle différente de la confiance en soi ?
Ces deux notions constituent le socle pour aider votre enfant à apprendre. Sans cette base essentielle, l’apprentissage de votre enfant peut être compromis à plus ou moins long terme.
Toutes les disciplines que nous évoquons fréquemment ici comme
- la discipline positive ou la communication non violente…,
- mais aussi différentes « écoles » comme Montessori, Freinet ( dont l’idée est que votre enfant soit acteur de ses apprentissages),
- ou bien encore les termes génériques tels que la parentalité positive ou l’éducation positive,
ont tous en en commun d’aider à renforcer l’estime de votre enfant.
C’est aussi dans cette philosophie que s’inscrit jaimepaslecole.com : développer une approche positive, bienveillante, parfois innovante des apprentissages scolaires, dans laquelle le développement de l’estime de soi de l’enfant est fondamental . En complément, le site vous présente également des outils pratiques pour accompagner l’enfant sur la voie de l’autonomie tels que les cartes mentales ou heuristiques et les tableaux d’ancrage.
Autonome et confiant dans ses capacités, l’enfant est ainsi dans les meilleures conditions pour apprendre.
Les personnes qui ont lu cet article, ont aussi lu : Comment s’inspirer de l’école Freinet à la maison ?

Définition de l’estime de soi et différence avec la confiance en soi
Selon le livre « L’estime de soi » de Christophe André et François Lelord, l’estime de soi repose sur 3 « ingrédients » :
- L’amour de soi c’est-à dire être bienveillant avec soi-même ou encore se respecter.
- La vision de soi est l’image que l’on a de soi avec nos qualités, nos défauts, nos potentialités et nos limites.
- La confiance en soi
La confiance en soi est donc une composante de l’estime de soi.
La confiance en soi est liée aux actes de votre enfant. Il est confiant s’il pense qu’il est capable d’agir efficacement.
Les nourritures de l’estime soi sont :
- Le sentiment d’être aimé
- Le sentiment d’être compétent.
Il va sans dire que plus les adultes qui entourent les enfants ont une bonne estime d’eux-mêmes, plus l’enfant s’en imprègne, et plus aisés seront les apprentissages. En effet, par exemple, si l’adulte se respecte, il sera plus à même de respecter votre enfant…
Selon son âge, votre enfant est plus ou moins sensible à l’avis d’un tiers lorsque celui-ci concerne le ou les domaines suivants :
- L’aspect physique
- Les compétences athlétiques
- La popularité
- La conformité comportementale (c’est-à-dire la capacité à s’intégrer dans un groupe et à se comporter comme les autres)
- La réussite scolaire
Votre enfant peut-être d’autant plus sensible que lorsque les remarques proviennent :
- Des parents
- Des enseignants
- Des amis
- Des camarades de classe



En premier lieu, votre enfant est non seulement attentif à vos jugements mais aussi à ceux de ses enseignants, de ses amis et de ses camarades de classe. Tous ces jugements peuvent influer sur l’estime de votre enfant.
De même les nounous, les grands-parents qui passent beaucoup de temps avec votre enfant peuvent avoir un impact non négligeable sur l’estime de votre enfant.
Par conséquent, le choix des intervenants qui s’occupent de vos enfants est primordial. Cela peut paraître simple pour une nounou et plus compliqué dans le cadre d’une collectivité…ou de la famille.
Comment vous pouvez aider votre enfant à renforcer son estime ?



1.Dialoguer
Si votre enfant doute ou se plaint en portant un jugement sur lui-même, écoutez-le et parlez avec lui. De cette façon, vous lui apprenez à parler de ses difficultés à un tiers. Il s’agit d’une compétence non négligeable lorsqu’il sera adulte. C’est ce qui est appelé dans le livre : « le soutien social ».
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2. Ecoutez-le et posez-lui des questions
Prenez le temps de l’écouter et de lui poser des questions sur ce qui le tracasse. Ne le rassurez pas trop vite.
3. Relativiser les inquiétudes de votre enfant
Mettez-vous à sa hauteur ou à sa place. Votre enfant ne raisonne pas comme vous. Evitez de minimiser les problèmes de votre enfant en disant par exemple : « Ce n’est pas grave, pense à ces enfants qui n’ont pas tout ce que tu as et qui meurent de faim chaque jour… » mais plutôt « Les adultes aussi ont des inquiétudes ».
Cela me rappelle quelques souvenirs d’enfance … 😊
4. Aidez-le à trouver lui-même ses propres solutions
Ne lui apportez pas des solutions toutes faites à ses problèmes mais guidez-le pour qu’il puisse faire émerger sa propre solution. Par exemple, si votre enfant est vexé car un de ses camarade ne lui a pas dit bonjour, ne dites pas : « Il peut arriver à tout le monde d’avoir la tête ailleurs et de ne pas dire bonjour. Cela ne veut pas dire que ce n’est plus ton ami. ». Dites plutôt : « T’arrive-t-il à toi aussi d’oublier de dire bonjour ? Et quand tu oublies, est-ce que tu n’apprécies plus la personne à laquelle tu as oublié de dire bonjour ? ». L’enfant comprendra de lui-même l’inexactitude de son jugement.
Les personnes qui ont lu cet article, ont aussi lu : Les meilleurs livres à lire absolument : la discipline positive de Jane Nelsen
5. Doser vos interventions
Si votre enfant est capable d’affronter tout seul ses difficultés, n’intervenez pas. Vous intervenez seulement si votre enfant est « dépassé » ou angoissé. A ce stade, l’intervention devient nécessaire.
6. Eviter d’interpréter
Certaines interprétations peuvent faire douter votre enfant et donc être improductives. Par exemple, je cite : « Je sais bien que tu es méchant avec nous, c’est parce que tu es malheureux ».
7. Passer du temps en tête à tête avec votre enfant
L’enfant a besoin de temps de qualité, c’est-à-dire un temps qui lui est exclusivement consacré. Cela renforce dans son esprit l’importance qu’il a à vos yeux. Dans les familles à enfant unique, cela se fait souvent naturellement mais en cas de fratrie, on n’y pense pas forcément.
8. S’intéresser à ses centres d’intérêt
Intéressez vous à ses hobbies ou ses centres d’intérêt (même si ce n’est pas « votre tasse de thé » 😊). Cela développe chez votre enfant l’idée que ce qu’il accomplit est important puisque cela vous intéresse.



9. Partager des activités avec votre enfant
Que ce soit des parties de football, des jeux de société, etc… Mais vous pouvez aussi intégrer votre enfant à vos propres activités (cuisine, bricolage, etc…). Cela renforce son sentiment d’importance. Sans compter que cela lui apprendra énormément de choses.



10. Lui montrer qu’il est unique
Attachez-vous à mettre en exergue ses particularités et ses accomplissements.
11. Être un modèle
N’oubliez pas que vous êtes un exemple pour votre enfant. Soyez attentif à la façon dont vous réagissez au quotidien car votre enfant agit par imitation.
12. Lui apprendre l’humour sur soi-même
Apprenez-lui aussi à relativiser grâce à l’humour.
Il convient avant tout de s’occuper de soi et de montrer le plus possible l’exemple dans nos comportements au quotidien.
Notre aide est d’autant plus efficace, que nous sommes conscients de l’impact que nous pouvons avoir sur nos enfants aujourd’hui et une fois adulte…
L’environnement extra-familial n’est pas en reste, nous nous devons d’être attentif à son pouvoir afin que nous puissions intervenir efficacement si besoin.
Quoiqu’il en soit, un enfant qui a de l’estime pour lui-même est un enfant plus épanoui. Comme je l’ai énoncé l’estime de soi constitue le socle pour aider votre enfant à apprendre. Sans cette base essentielle, l’apprentissage de votre enfant peut se révéler difficile.
Une bonne ou une mauvaise estime de soi n’est pas une fin en soi. Elle peut fluctuer tout au long de la vie. Néanmoins, plus un enfant à une bonne estime de lui-même, plus ses apprentissages sont facilités.
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Source bibliographique : « L’estime de soi » de Christophe André aux éditions Odile Jacob
Cet article s’inspire de ce livre. Il n’en est pas une synthèse mais couvre une partie du livre qui est, par ailleurs, énormément documenté avec beaucoup d’exemples.
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